C’est là que l’on débarque pour 3 semaines de
voyage en van, au pays du camping, aussi.
Après des adieux chargés d’émotion à Nico et
Cla, qui nous ont amené à l’aube à l’aéroport de Sydney, nous arrivons à
Christchurch, plus grosse ville de l’île du Sud. Le choc est total. Après
Sydney la proprette, guindée, friquée, nous voilà dans une ville sans
centre-ville, rayé de la carte par le tremblement de terre de 2011 où tout ce
qui tient encore debout est à vendre. Hasard heureux, nous retrouvons devant la
cathédrale éventrée une famille de français rencontrés à Xi’an en Chine, que
nous croiserons certainement à nouveau au Chili, d’ailleurs.
Nous ne sommes pas ici pour les villes. Nous
sommes venus en Nouvelle-Zélande pour la nature. Difficile de tout voir en si
peu. Néanmoins, au moment de quitter le pays pour voler (encore et toujours)
vers d’autres cieux, nous pensons avoir fait ce qu’il était possible de faire
en 3 semaines.
Nous avons vu les vastes plaines de l’Otago
dans lesquelles on élève des moutons. Des dauphins, des phoques et des
pingouins dans les Catlins (l’extrême sud), les célèbres Fjörds de l’ouest et
leurs paysages à couper le souffle, Queenstown, la capitale mondiale des sports
extrêmes, la côte ouest entre glaciers et plages désertes où la mer se déchaine
avec vue sur le Mt Cook et ses neiges éternelles, point culminant du pays.
L’Abel Tasman National Park et ses superbes paysages sortis (comme les autres)
tout droit du Seigneur des Anneaux, les vignobles et les brasseries (avec
modération) de la région de Nelson, le Milford et les Marlborough Sounds.
Quel privilège d’assister à une kermesse au
bout du monde (au propre comme au figuré) où concours de saut d’obstacle
succèdent à la tonte de moutons et à la coupe de troncs d’arbres, le tout au
milieu d’un terrain de rugby reconverti pour l’occasion en expo de tracteurs
anciens ! Quelle chance aussi d’arriver à Roturoa le jour du concours annuel
de « Pipebands » (groupes de cornemuses) et à Taranga le jour d’un
énorme concours de natation marine organisé par les clubs de la région !
La nature est aussi incroyable que les villes
sont déprimantes. Souvent plutôt des villages espacés de plusieurs dizaines de
kilomètres les uns des autres dans lesquels pas âme qui vive, pas un bâtiment
de plus de cent ans… Rien. Sans intérêt donc si ce n’est que certains sont
équipés de librairies disposant d’un accès gratuit à l’internet, seul lien avec
votre monde, décalé de 12h bien entendu.
Reconnaissons tout de même que la ville
d’Auckland (2 millions d’habitants soit la moitié de la population) et celle de
Wellington surtout sont particulièrement chouettes. Cette dernière abrite d’ailleurs
le musée Té Papa, qui regroupe un peu de tout, de l’art maori à la faune en
passant par des statues des films de hobbits mais qui est extrêmement bien
conçu et très ludique, un peu comme celui de La Villette à Paris.
Quelques chiffres
pour vous donner une idée du périple :
4000km. C’est le
chiffre atteint par Anne en 3 semaines de conduite (plutôt sans embuches) à
gauche. Les routes (peu nombreuses) ne sont pas très fréquentées si ce n’est
pas des animaux sauvages comme en attestent le nombre de bestioles écrasées.
Mais les centaines de kilomètres sur pistes auraient pu être fatals. Chapeau.
Et, il faut le préciser, quelques 200km parcourus pour retrouver les cartes
bleues perdues dans la rue par Rémi, mais retrouvées !
2. C’est le nombre,
moins glorieux, de douches prises pendant ces 3 semaines, sans compter les
« bains » dans des rivières aux eaux turquoise.
17. Le nombre de
campings (gratuits ou non, entretenus ou non) dans lesquels nous avons dormis.
0. Le nombre de
maoris croisés sur l’île du Sud…
Enormément (c’est
pas un chiffre je sais). Mais c’est bien le temps de marche total en pleine
nature, à grimper les montagnes, longer les côtes à l’affût des dauphins et
phoques, marcher sur les traces des mineurs qui ont façonné ce pays et dont les
traces sont encore très visibles, escalader les volcans.
A propos de volcans
d’ailleurs, Rémi a prit son courage à deux mains et a gravi (ô combien
péniblement) le redoutable Mt Ngauruhoe (le Mordor). 1h d’ascension terrible
sans chemin entre rochers et sable dans lequel on s’enlise avant 1h de descente
tout schuss à faire attention de ne rien se casser, à commencer par la tête à
cause des pierres qui dévalent du haut du cratère. Mais quelle
récompense ! Au delà de l’exploit physique (600 de dénivelée positive
quand même, à rajouter aux 6h de marche et 800m déjà avalés), la vue du haut
est imprenable sur la région et les rares aventuriers à tenter (et réussir du
même coup) l’aventure peuvent admirer les autre volcans actifs, voire en
éruption, du coin. Moment magique.
Pays magique en
somme. Un maillot des All Blacks (à défaut d’un tatouage maori, trop cher) pour
Rémi, un pull en laine tricotée main par une certaine Mme Dixon (véridique,
c’est marqué à la main sur l’étiquette) pour Anne, de nouveaux souvenirs et des
images plein la tête, nous passons à la prochaine étape, l’Amérique du Sud.
Mais d’abord L’Île de Pâques.
Bravo pour les exploits sportifs (même si ce ne sont pas ceux qui m'épatent le plus!). Bravo aussi pour la carte perdue et retrouvée! Beau périple vraiment!
RépondreSupprimerEn vous lisant, me revient une réflexion à laquelle tenait tant l'un de mes profs d'Histoire: "Mais où sont les hommes?". Kiwis, pingouins, baleines et autres phoques..., d'accord, mais les hommes? (Je ne dis pas cela pour Mme Dixon!!). Est-ce parce qu'ils sont si rares (vos belles photos en témoignent) que ce pays fascine tant? Sommes nous devenus misanthropes?
Heureusement, vous allez pouvoir vous frotter (et nous en profiterons!)aux mégapoles latino-américaines...
Bonne route!!
Bruno
merci pour ce récit et ces magnifiques photos qui arrivent à me faire suivre votre super périple. J'ai beau regarder mes pieds.... ça fait effectivement bizarre. Et la montagne du Mordor pas si difficile que dans le seigneur des anneaux il parait? Faut dire que frodon avait des petites jambes alors que Rémi....bon allez, bonne continuation et bises
RépondreSupprimermarido , mère d'un autre hobbit, il parait.
Quand on parle de marche, Marido regarde ses pieds! Je ne sais pas pourquoi. Un souvenir peut-être?
RépondreSupprimerDans ce pays de moutons, évoquer le seigneurs des agneaux, c'est bien vu!
Emmanuelle
Nouvelle Zélande terre inconnue .Terre des All Blacks qui me font trembler pendant leur danse d'avant match, terre des Maoris tatoués et surtout terre diamétralement opposée à Chambray. J'ai bien regardé entre mes pieds mais je ne vous ai pas aperçus, peut-être étiez vous déjà loin quand j'ai regardé? à moins qu'un tremblement de terre ....
RépondreSupprimerMerci de me rafraîchir la mémoire , j'avoue avoir oublié le terrible tremblement de terre de 2011.
Quant aux paysages, merci de vos descriptions où l'on sent votre plaisir de découvrir, de fréquenter de nouveaux horizons . Merci aussi de nous faire participer aux kermesses et fêtes locales.
En plus 4000 km à gauche pendant trois semaines sans incident: félicitations à la chauffeuse,à moins que l'aide chauffeur...
Bisous.
Bravo pour votre rando qui me tente plus que l'Asie. J espere que vous avez fait des photos. Je ne suis pas comme mon frère je fuis les hommes.... D'ailleurs Remi si tu te souviens bien c était ainsi que nous randonnions... En Amérique du Sud il y a des montagnes a voir.... Mais ce n'est peut etre pas a votre programme! Bon courage pour votre périple.
SupprimerGuy des Pyrenrees
Waouhhhhhh.....
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