Après 20h de bus de Buenos Aires à Iguazu et
la perspective d’une « Semaine Sainte » particulièrement difficile
(les hôtels sont presque tous complets), nous sommes heureux de trouver très
facilement un logement dans la petite ville d’Iguazu.
Ayant vu des centaines de chutes d’eaux en
Asie, nous ne savons pas à quoi nous attendre. Nos craintes sont définitivement
dissipées lorsque nous les apercevons depuis le premier point de vue. Elles
s’étendent sur plusieurs kilomètres et le débit est absolument hallucinant,
avec une végétation luxuriante qui rajoute encore à la beauté du site. Après
avoir marché quelques heures, nous arrivons à la fin du chemin, au plus près
des chutes, dans les « gorges du diables ». Nous sommes encore à une
centaine de mètres mais déjà mouillés des pieds à la tête.
Emerveillés, nous rentrons à l’hôtel pour la
nuit.
Le lendemain, nous prenons le chemin du côté
argentin. C’est beaucoup plus cher mais aussi beaucoup plus grand. Petit bémol,
le bus pour s’y rendre ne fait qu’une dizaine de kilomètres mais coûte le
double du prix payé pour traverser la frontière et se rendre du côté brésilien,
soit 30 kilomètres… Allez comprendre.
Très vite, cependant, nous oublions tout ça.
Les cascades se succèdent au milieu de la végétation et chacune est un
émerveillement. Nous passons la journée avec Julien, (encore) un français
rencontré ce jour et avec qui nous sympathisons.
C’est difficile à décrire, mais les photos
parlent d’elles même, je pense.
Comme si le précédent de nous suffisait pas,
nous prenons, le 26 mars, un bus en direction de Salta, au nord ouest du pays
cette fois : 25h de trajet !
La région de Salta est l’une des plus belles
du pays, avec notamment le célèbre « train des nuages » (évidemment
fermé en ce moment, mais de toute façon bien trop cher), le « Salinas
Grandes », un avant goût du Salar d’Uyuni, et des paysages désertiques.
Nous y arrivons donc le 28 au matin et, comme
à Iguazu. TOUS les hôtels sont pleins mais, évidemment, on nous propose, sans
avoir à chercher, un logement pas trop cher. Nous sommes décidément chanceux
car après notre arrivée, et ce pendant 3 jours, l’hôtel a refusé des dizaines
de personnes.
Forcément, après 25h de bus, on a besoin de se
reposer un peu. Nous nous contentons de booker 3 tours pour visiter la région
(encore trop cher de le faire seuls, décidément).
Le lendemain matin, nous partons avec un tour
visiter la région de Cachi, à l’ouest de Salta. 350km et des paysages
formidables. Seul bémol, notre guide n’y connaît pas grand chose, comme en
atteste la datation de la fôret que nous traversons : 1 milliard d’années…
En revanche, lorsque le 29 mars, nous partons
avec Noé comme guide pour visiter la région des vins de Cafayate, ce n’est pas
la même histoire. Il connaît tout sur tout et nous passionne. Il s’improvise
même guide dans le vignoble que nous visitons car le guide officiel est débordé
à cause de l’affluence liée à la semaine sainte. Les paysages sont encore très
beaux, entre gorges et montagnes et les 400km passent vite.
Pour finir en apothéose, après une journée de
repos avec Seb (clermontois), nous retrouvons Noé pour un grand tour du nord de
la région. Au programme, le chemin du train des nuages (le plus haut du monde)
avec coca (la plante, pas la boisson) pour supporter l’altitude (4100m), le
Salinas Grandes, magnifique désert de sel et les villages de Pumamarca (pour
touristes) et San Antonio de Las Cobres (plus local, donc très pauvre).
Noé est malade mais ses infos sont très
intéressantes et nous en prenons encore plein la vue.
Après une dernière soirée Argentine avec,
notamment, Rosa, employée de l’hôtel, nous prenons le bus pour un retour au
Chili le 1 Arvil : San Pedro de Attacama avant la Bolivie et le Salar
d’Uyuni.
L’Argentine nous a tout fait. On a adoré
Buenos Aires, sans être époustouflés par les autres villes. On a adoré le Nord
d’Iguazu à Salta. Nous n’avons pas vu le Sud du tout, trop cher, trop loin pour
seulement 22 jours et trop froid en ce moment.
Mais, petit bémol, nous avons explosé notre
budget… L’inflation des deux dernières années a terriblement appauvri une
partie de la population et, moins important, a complètement faussé notre budget
prévisionnel…En clair, si vous venez ici, ramenez vos euros et le coût de la vie sera divisé presque par deux: la magie du marché parallèle!
Passionnant périple. Et bravo à vous 2 pour ce tour de force; être allé à Iguazu... sans liquide! Espérons que vous en aurez emporté... dans l'Attacama, où vous êtes certainement au moment où ces lignes sont écrites...
RépondreSupprimerBisous à vous 2
A vous lire, faire le tour du monde est une promenade très sympathique, faite de rencontres insolites, de découvertes plus spectaculaires les unes que les autres. Heureusement que nous recevons des documents écrits et des photos.
RépondreSupprimerLe texte écrit nous fait vivre votre aventure, votre vie quotidienne. Il offre une impression de communication intime inestimable. Continuez, nous participerons au plus près à votre voyage grâce à vos documents.
Bien sûr Anne écrasée par le pied de Rémi nous montre qui domine le couple, Quoi que.... on dirait qu'elle est toute petite... Mais que ... !!!
Oui pour des photos, 2 fois oui pour les textes.
Grosses bises à vous deux.