jeudi 4 avril 2013

Argentine: Le pays du Che, de Maradona et... du Pape!


Nous débarquons à Mendoza le 11 Mars au matin. Il fait gris et pas aussi chaud qu’on nous l’avait promis. Après avoir trouvé un hôtel et passé la journée à nous reposer, nous nous attelons à visiter la région. La ville en elle même n’a pas grand intérêt, et pour cause, elle a été détruite maintes fois par des tremblements de terre. En revanche, elle est la capitale de la province la plus grande productrice de vin du pays ! Chouette !
Boudant autant que faire se peut tous les tours organisés, nous montons dans un bus public et nous rendons donc, le 12 mars, dans les vignes pour la journée. Nous y louons un vélo et visitons quelques caves avec dégustation de « Malbec » local à la clé. Après quelques heures passées à sillonner le village de Maipu et ses vignobles, nous rentrons pour réserver un tour organisé, cette fois-ci, pour le lendemain. 
Etant quasi impossible, ou du moins très compliqué ET très cher, de le faire seul, nous partons en groupe guidé pour la Cordillère des Andes et le parc national abritant l’Aconcagua, plus haute montagne du monde hors de l’Himalaya (6962 mètres). Nous l’admirons du bas car son ascension nécessite deux semaines de marche... Et une bonne condition physique ! En chemin, nous traversons des paysages somptueux qui nous laissent présager de la beauté de la nature argentine. Nous faisons notamment halte au « pont de l’Inca », formation rocheuse de couleur jaune et blanche, creusée par la rivière qui en fait donc un pont naturel.
Le 14, ayant fait ce que nous voulions à Mendoza, nous quittons la ville pour Cordoba, deuxième ville du pays réputée pour ses soirées endiablées. 
La ville est jolie. A défaut de sortir en boite (les soirées commencent vers 2h du matin seulement), nous trouvons une micro brasserie qui nous rappelle quelque chose et dans laquelle nous passons deux soirées avec Philippe, un français rencontré à Mendoza, expatrié à Berlin. L’ambiance est très bonne et les gens très chaleureux. Nous rencontrons même des membres d’un orchestre de classique très réputé. Ils  parcourent le monde et jouent dans les plus grandes salles. Quelle surprise en rentrant à l’hôtel, tard et éméchés d’avoir bu bière et Fernet-coca (LA boisson nationale, dégueulasse), d’avoir droit à un cours de salsa improvisé dans la réception avec une dizaine de danseurs…
Après deux jours de repos et un petit saut à Alta Gracia, banlieue chic et ville d’enfance du Ché, nous partons pour Buenos Aires, capitale mondiale du tango.
Nous sommes le 19 mars et la ville nous plait déjà, bien que nous n’en n’ayons rien vu. Notre hôtel est très bien situé, en plein centre ville et l’immeuble qui lui fait face est l’immeuble qui a vu naître le personnage BD de Mafalda. Nous rencontrons des chiliens venus étudier ici (comme beaucoup car les études sont gratuites en argentine, au contraire du Chili). Ils sont ravis, et nous aussi, d’apprendre à jouer au tarot autour d’une bonne bouteille de vin local !
5 jours passés à visiter la ville de long en large, de la Boca et ses maisons colorées au cimetière le plus glauque jamais vu : les cercueils sont à la vue de tous… La ville nous plait. Nous participons avec Pato et Bastian (les chiliens) à une visite guidée gratuite de la ville qui nous passionne. 
Sur la place de Mayo, les messages de joie suite à l’élection du nouveau Pape côtoient les messages revendiquant l’appartenance des malouines à l’Argentine. Des riches et des pauvres, du moderne et de l’ancien, du tango dans les rues et des rues où on ne s’attarde pas le soir : ce savant mélange fait de BA une ville réellement attirante où nous aimerions revenir.
Nous profitons même d’une journée pour aller faire un saut à Tigre, ville paisible en banlieue de Buenos Aires où nous passons la journée le long des canaux avec nos deux compères.
Notre aventure ici s’achève avec un match de l’équipe nationale au Monumental de River Plate devant 80000 personnes. Les messages de soutien à Cristina (Kirchner) et à Chavez s’affichent sur les banderoles autour de la pelouse. La fête est totale puisque l’Argentine gagne 3-0.
Retour à la réalité. Le 23 Mars, le bus nous emmène pour les chutes d’Iguazu. 20h de bus pour rejoindre ce site naturel incroyable à la frontière Brésil-Argentine-Paraguay.

2 commentaires:

  1. c'est drôle , je découvre votre récit alors que , depuis ce matin , j'écoute Mercedes Sosa la diva argentine morte en 99.
    est-ce elle peinte sur le grand bâtiment?
    merci encore de nous faire voyayer!
    bises marido

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  2. Très beau texte, encore une fois. J'ai entendu d'ici le tango, presque humé les effluves du Malbec, que Paul n'a certainement pas encore gouté... Bientôt sans doute! Je me suis même réjoui de la victoire de l'Argentine (enfin pas trop quand même!) sous les banderoles bolivariennes...
    Mais une remarque tout de même! "Che", c'est sans accent!!
    Bises à vous 2!
    Bruno

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