Le 12 Décembre, c’est le grand jour. Nous
quittons Vientiane après 27 jours fantastiques passés au Laos. Le soir, nous
avons rendez vous dans un palace à Bangkok avec Marie, la mère de Anne, qui
vient nous rejoindre pour ces 15 jours dans le nord de la Thaïlande.
Notre avion décolle tôt le matin, le sien
arrive tard le soir. Ca nous laisse suffisamment de temps pour profiter de la
piscine à l’eau salée, de la salle de sport et de notre suite de 120m2 avec vue
sur la ville. Je vous laisse imaginer l’air un peu ahuri des hôtesses d’accueil
en voyant deux énergumènes pas très propres et avec sacs à dos débarquer dans
leur hôtel !
Nous sommes en Thaïlande. Ce pays que nous
redoutions tant et sur lequel nous n’avions pas entendu que du bien, car très
occidentalisé, touristique et très axé business. On va voir par nous même,
c’est le meilleur moyen d’être fixé.
Le programme est le suivant. 3 jours à Bangkok
puis bus de nuit (les trains sont malheureusement complets une semaine à
l’avance, c’est dire si c’est touristique) jusqu’à Chiang Mai, d’où partent les
treks dans le nord. Ensuite, nous redescendrons tranquillement vers Bangkok via
Sukhotai et Ayuthaya (les anciennes capitales du royaume). Et nous prendrons
notre avion pour notre prochaine destination.
Après des retrouvailles chaleureuses,
heureuses et arrosées au bordeaux, fromages, foie gras et chocolat ramenés par
Marie le 12 au soir, nous décidons de visiter la ville le lendemain. Nous voilà
donc partis tous les 3 à travers les marchés et les ruelles des quartiers
chinois et indiens de la grande métropole. Le trafic est extrêmement dense et
les rues se ressemblent. Anne, en guide désormais expérimentée, nous empêche de
nous perdre et nous mène de monument en monument.
Arrivés devant le Palais Royal, nous
rencontrons une française. Elle semble un peu perdue et quelque peu sous le
choque. Elle nous explique que son mari s’est fait agressé à Pattaya, qu’il
s’est défendu et qu’il a blessé l’un de ses agresseurs. Il serait à présent en
prison et aurait besoin d’argent pour en sortir. Un peu perplexes mais pour le
moins choqués, nous passons notre chemin et pénétrons dans le Wat Pho. Ce
temple abrite notamment un superbe Buddha couché et toute une magnifique série
de Cheddîs.
Les pieds fatigués, les filles rentrent à
l’hôtel après 1h de marche car aucun taxi ne veut les prendre puisque c’est
l’heure de pointe et le trafic est beaucoup trop intense… De son côté, Rémi se
rend vers le nord, au Ratchadamnoen Boxing Satdium, temple sacré de la boxe
thaï. Les combats sont terribles et les acclamations de la foule se font de
plus en plus entendre au fil des rounds et des coups. Les paris fusent de
toutes parts, comme les genoux, les poings, les coudes et les pieds. C’est un
moment inoubliable qui vaut la petite fortune que coûte la place. C’est tard,
des étoiles plein les yeux, que Rémi rentre après d’autres émotions fortes.
Celles là procurées par le conducteur de la moto taxi qui ne s’embarrasse pas
des feux ni du fait que le périph soit interdit aux véhicules à deux roues.
Le lendemain matin, le 14. Nous décidons de
rester tranquillement profiter de la piscine et de la salle de sport mises à
disposition par l’hôtel. Cela permet à Marie de s’habituer au climat et de
reposer ses pieds encore endoloris .Mais également à nous deux de profiter de
ce luxe qui ne nous est pas familier.
Le 15, dernière visite de la ville avant notre
départ vers le nord. Rémi a insisté pour que nous nous rendions au musée national
afin de mieux comprendre l’histoire du pays et des villes que nous visiterons.
Dernière balade et décollage pour un énième bus de nuit pour nous, un premier
pour la maman de Anne.
Le trajet vers Chiang Mai dure 12h, dont 1h de
panne sur l’autoroute. Rien de bien original en fait. Pas le temps de se poser,
avant de partir nous promener, nous branchons facebook pour prendre des
nouvelles de Nico et Cla (nos amis du Laos) qui ne doivent pas être loin.
Bingo ! Ils sont en ville et nous proposent d’aller déjeuner et passer
l’après midi avec eux et des amis, qui tiennent une Guesthouse, au bord d’un
lac à quelques kilomètres. Là bas, que des locaux et toute une série de petites
payottes charmantes qui proposent à manger. Cette super après midi permet à Nico
et Rémi de se rendre compte à quel point il est difficile et douloureux pour
les pieds de jongler avec la balle en osier qu’utilisent tous les asiatiques
pour jouer au foot. Pour les filles, c’est l’occasion de se décider à aller le
lendemain prendre un cours de cuisine thaïlandaise… Miam !
Nous sommes dimanche et la journée est loin
d’être finie puisque ce soir là se tient le fameux marché du dimanche de Chiang
Mai. Quelle imposture ! C’est un marché de babioles classique, mais envahi
de touristes. Nico et Rémi ayant flairé l’embrouille décident d’aller attendre
les filles en jouant au billard. Après un repas pris sur ce même marché
(délicieux lui), nous sortons les cartes de tarot et s’engage une partie qui
nous mènera jusqu’à 3h du matin et le début de match PSG-OL… Que nous regardons
bien entendu.
Le 17 à 9h du matin, dans une forme olympique,
les filles se rendent à leur cours de cuisine pour y apprendre les basiques (et
plus) de la cuisine Thaï. 8 plats préparés, 4 mangés le midi entre elles et 4
conservés pour le repas du soir et impressionner les garçons. Garçons qui, eux,
n’ont pas eu le même courage et ne se sont levés qu’à midi. Ce qui ne les
empêche pas d’aller dans un zoo un peu particulier. On n’y trouve que des
tigres et il est possible de pénétrer les cages des fauves pour faire
connaissance… Expérience très sympa ! En guise de récompense, les filles
s’offrent un massage fait par des aveugles, qui, paraît il, ont les autres sens
plus développés. Superbe ! Le soir, re-billard et re-tarot !
Le lendemain, visite de Chiang Mai. Du
classique, de belles et vieilles maisons traditionelles, des stuppas et des
temples. Seule petite (grosse) curiosité, au fond du plus imposant temple de la
ville, dans deux petits temples, nous tombons nez à nez avec deux moines…
embaumés ! Un peu morbide… Adieux déchirants et promesse de se revoir en
Malaisie ou en Australie, nous quittons Nico et Cla.
Venir à Chiang Mai sans trekker, c’est comme
aller à la plage sans se baigner… impensable ! Aussi, nous décidons de booker
une balade d’une journée qui sera un aperçu des merveilles de la région. Nous
sommes le 19 décembre et le programme de la journée s’annonce comme suit :
visite d’une ferme d’orchidée et de papillon (sans intérêt, il n’y a pas de
papillons !), petit tour en éléphant dans la forêt (rigolo bien que pas
confortable du tout !), balade jusqu’à une cascade dans laquelle Rémi se
baigne (top !) et pour finir Rafting et Bamboo rafting (génial !).
Le sentiment du devoir (presque) accompli
après cette journée condensant les activités régionales, nous partons pour quelques
heures de bus vers Sukhôtai, première des 3 capitales du royaume. L’après midi
de ce 20 décembre est chaude et ensoleillée (comme d’habitude, nous n’avons pas
vu la pluie depuis maintenant 1 mois…). Nous en profitons pour faire un petit
tour de la nouvelle ville qui ne révèle aucun intérêt. Le soir, repas dans un
charmant petit resto de rue coincé sur le trottoir entre un temple et la rue
principale de la ville. Du classique ! Sur le chemin, grosse frayeur pour
Marie et Rémi puisque c’est tour à tour qu’ils ont faillit marcher sur le même
serpent vert pomme qui avait élu domicile au milieu du chemin.
La journée du 21 est consacrée à la visite de
la vieille ville à vélo. Celle-ci est beaucoup plus charmante que la nouvelle
et est parsemée de temples et de stupas qui sont un avant goût de ce que l’on
espère trouver à Bagan en Myanmar plus tard.
Le lendemain, planning serré oblige, nouveau
bus direction Ayutthaya, deuxième capitale du pays dans la chronologie. Cette
fois ci, nous passons l‘après midi à nous reposer à l’hôtel.
Le matin du 23, le plan est le même qu’à
Sukhôtai. Location de vélo et exploration des différents sites qui, eux, sont
disséminés dans la ville. Les
temples ressemblent à ce que nous avions vu auparavant avec tout de même une tête
de Buddha complètement avalée par les racines d’un gros arbre qui nous rappelle
un peu notre visite d’Angkor. Marie décide de rentrer se reposer après le repas
du midi.
De notre côté, toujours vaillants, nous
continuons notre tour de vélo jusqu’à ce que l’on rencontre 3 lycéens
Thaïlandais .Ils nous guident jusqu’à l’embarcadère pour traverser le fleuve
qui entoure la ville afin de rejoindre d’autres temples. Quelle excellente idée ! Plus de
touristes ! Nous nous retrouvons
même sous la robe d’un immense Buddha pendant la visite de l’un d’entre
eux. C’est l’heure de la prière. Sacrée expérience ! Suit un autre temple.
Certainement le plus majestueux du site car le plus grand. Il est occupé par
des nonnes et est toujours en activité. Mais la véritable sensation forte du
parcours reste le retour dans le centre ville. Anne ne voulant pas reprendre le
bateau, nous y allons par la route. Après quelques kilomètres sur une grosse
route, nous nous retrouvons carrément sur le périphérique en vélo. Les voitures
et les motos nous frôlent. Belle montée d’adrénaline !
Pendant ce temps, Marie nous a fait encore un
cadeau. Elle a réservé un nouvel hôtel de luxe pour passer Noël à Bangkok avant
qu’elle ne rentre. Un problème pour le moins inattendu se présente: nous
arrivons à Bangkok rapidement (Ayutthaya est dans la banlieue) mais passons
plusieurs heures à tourner dans la ville car personne ne semble connaître notre
hôtel. Ni les passants, ni les commerçants, ni les taxis. Mais, après quelques
kilomètres inutiles et des questions sur l’existence dudit hôtel, nous y
arrivons et nous précipitons pour profiter de la piscine avec vue sur la ville.
Ce séjour termine comme il a commencé, dans le
luxe. Repas de noël à base de champagne français et de foie gras avant une
vidéo conférence familiale très plaisante pour Rémi ! Et même si des
problèmes de carte bleue viennent quelque peu troubler la dernière journée (il
nous faut à tout prix du liquide puisque les distributeurs n’existent pas en
Myanmar !!!), nous fêtons noël tous les trois avec une pensée pour ceux
qui sont loin. Demain, nous volons donc vers Rangoon mais aujourd’hui, une fois
n’est pas coutume, nous pouvons le dire : merci Marie !
Je termine cette lecture les larmes aux yeux... C'est moi qui dois vous remercier de m'avoir fait partager ces deux semaines de voyage... J'ai été si heureuse de vous revoir. Nous connaissions la cohabitation et celle-ci dans un pays de contrastes ne fut pas trop pesante, enfin je l'espère... Je pense ne pas avoir eu trop de mal à m'adapter à votre vie de bohème ! lol
RépondreSupprimerNous attendons maintenant avec impatience vos impressions sur la Birmanie.
Bon vent chers enfants !
Tendres baisers
Enfin des nouvelles ! Le temps a paru bien long !! Mais ce beau récit fait oublier l'attente si looonnngue. Même si "la conférence familiale" dont nous étions et qui fut un tellement bon moment pour nous aussi, nous a permis de tenir un peu en revoyant vos beaux sourires... ! Alors, c'est donc "boxe et foot" pour les garçons (jusqu'à OL/PSG ! en Thaï sans doute ! Quelle horreur!) ... "Cuisine et babioles de marchés" pour les filles... Je plaisante !! Le dépit de ne pas en être sans doute !! Continuez à vous en mettre plein les mirettes et à nous faire rêver! Bises à vous 2 !! Bruno
RépondreSupprimerUn grand merci pour ce courrier très attendu.
RépondreSupprimerVoilà une aventure pleine d'images, d'anecdotes, souvent pleine d'humour. Avec vous je voyage! Merci. Hélas j'ai dù rechercher les cartes car je dois reconnaître que j'ai besoins d'infos . En plus les stuppas , les cheddis ne sont pas dans mon vocabulaire . Quel plaisir de vous savoir heureux. Merci aussi car j'ai, grâce à vous, fait la connaissance de la maman de Anne qui semble-t-il ne manque pas de tonus.
Gros gros bisous