Nous débarquons à Mendoza le 11 Mars au matin.
Il fait gris et pas aussi chaud qu’on nous l’avait promis. Après avoir trouvé un
hôtel et passé la journée à nous reposer, nous nous attelons à visiter la
région. La ville en elle même n’a pas grand intérêt, et pour cause, elle a été
détruite maintes fois par des tremblements de terre. En revanche, elle est la
capitale de la province la plus grande productrice de vin du pays !
Chouette !
Boudant autant que faire se peut tous les
tours organisés, nous montons dans un bus public et nous rendons donc, le 12
mars, dans les vignes pour la journée. Nous y louons un vélo et visitons
quelques caves avec dégustation de « Malbec » local à la clé. Après
quelques heures passées à sillonner le village de Maipu et ses vignobles, nous
rentrons pour réserver un tour organisé, cette fois-ci, pour le lendemain.
Etant quasi impossible, ou du moins très
compliqué ET très cher, de le faire seul, nous partons en groupe guidé pour la
Cordillère des Andes et le parc national abritant l’Aconcagua, plus haute
montagne du monde hors de l’Himalaya (6962 mètres). Nous l’admirons du bas car
son ascension nécessite deux semaines de marche... Et une bonne condition
physique ! En chemin, nous traversons des paysages somptueux qui nous
laissent présager de la beauté de la nature argentine. Nous faisons notamment
halte au « pont de l’Inca », formation rocheuse de couleur jaune et
blanche, creusée par la rivière qui en fait donc un pont naturel.
Le 14, ayant fait ce que nous voulions à
Mendoza, nous quittons la ville pour Cordoba, deuxième ville du pays réputée
pour ses soirées endiablées.
La ville est jolie. A défaut de sortir en
boite (les soirées commencent vers 2h du matin seulement), nous trouvons une micro
brasserie qui nous rappelle quelque chose et dans laquelle nous passons deux
soirées avec Philippe, un français rencontré à Mendoza, expatrié à Berlin.
L’ambiance est très bonne et les gens très chaleureux. Nous rencontrons même
des membres d’un orchestre de classique très réputé. Ils parcourent le monde et jouent dans les
plus grandes salles. Quelle surprise en rentrant à l’hôtel, tard et éméchés
d’avoir bu bière et Fernet-coca (LA boisson nationale, dégueulasse), d’avoir
droit à un cours de salsa improvisé dans la réception avec une dizaine de
danseurs…
Après deux jours de repos et un petit saut à
Alta Gracia, banlieue chic et ville d’enfance du Ché, nous partons pour Buenos
Aires, capitale mondiale du tango.
Nous sommes le 19 mars et la ville nous plait
déjà, bien que nous n’en n’ayons rien vu. Notre hôtel est très bien situé, en
plein centre ville et l’immeuble qui lui fait face est l’immeuble qui a vu
naître le personnage BD de Mafalda. Nous rencontrons des chiliens venus étudier
ici (comme beaucoup car les études sont gratuites en argentine, au contraire du
Chili). Ils sont ravis, et nous aussi, d’apprendre à jouer au tarot autour
d’une bonne bouteille de vin local !
5 jours passés à visiter la ville de long en
large, de la Boca et ses maisons colorées au cimetière le plus glauque jamais
vu : les cercueils sont à la vue de tous… La ville nous plait. Nous
participons avec Pato et Bastian (les chiliens) à une visite guidée gratuite de
la ville qui nous passionne.
Sur la place de Mayo, les messages de joie
suite à l’élection du nouveau Pape côtoient les messages revendiquant
l’appartenance des malouines à l’Argentine. Des riches et des pauvres, du
moderne et de l’ancien, du tango dans les rues et des rues où on ne s’attarde
pas le soir : ce savant mélange fait de BA une ville réellement attirante
où nous aimerions revenir.
Nous profitons même d’une journée pour aller
faire un saut à Tigre, ville paisible en banlieue de Buenos Aires où nous
passons la journée le long des canaux avec nos deux compères.
Notre aventure ici s’achève avec un match de
l’équipe nationale au Monumental de River Plate devant 80000 personnes. Les
messages de soutien à Cristina (Kirchner) et à Chavez s’affichent sur les
banderoles autour de la pelouse. La fête est totale puisque l’Argentine gagne
3-0.
Retour à la réalité. Le 23 Mars, le bus nous
emmène pour les chutes d’Iguazu. 20h de bus pour rejoindre ce site naturel
incroyable à la frontière Brésil-Argentine-Paraguay.
c'est drôle , je découvre votre récit alors que , depuis ce matin , j'écoute Mercedes Sosa la diva argentine morte en 99.
RépondreSupprimerest-ce elle peinte sur le grand bâtiment?
merci encore de nous faire voyayer!
bises marido
Très beau texte, encore une fois. J'ai entendu d'ici le tango, presque humé les effluves du Malbec, que Paul n'a certainement pas encore gouté... Bientôt sans doute! Je me suis même réjoui de la victoire de l'Argentine (enfin pas trop quand même!) sous les banderoles bolivariennes...
RépondreSupprimerMais une remarque tout de même! "Che", c'est sans accent!!
Bises à vous 2!
Bruno